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Face à la pandémie, le partenaire local, la Red ecológica interinstitucional Hatun-Sacha (REIHS) a adapté ses activités dans le cadre du projet Québec sans frontières financé par le MRIF, tel qu’il a été présenté dans la nouvelle précédente publiée sur le site du CRÉDIL ( http://www.credil.qc.ca/alactualite.php?p=189 ). En plus d’effectuer de la prévention quant à la propagation de la COVID-19 dans la région d’Ayacucho, la REISH répond aussi aux enjeux et besoins générés par la pandémie, plus précisément concernant la question de la violence de genre. En effet, il a été démontré que depuis le début de la crise, le taux de violence envers les femmes et les filles a augmenté significativement à travers le monde, dont au Pérou.
En réponse à cette problématique, Hatun Sacha a d’abord organisé deux animations d’ateliers sur la violence de genre. L’atelier consistait à présenter des statistiques de violence de genre dans le pays ainsi que la situation des femmes et des filles disparues depuis le début de la crise sanitaire. Les personnes participantes à l’activité ont été renseignées sur la façon de dénoncer une situation de violence conjugale et à qui faire appel en tant que victimes ou témoins. Trente personnes de la communauté ont ainsi été rejointes par ces ateliers.
La REIHS a également réalisé une affiche sur la violence de genre produite à partir de documents gouvernementaux tels que la loi sur la prévention, sanction et éradication de la violence contre les femmes et les membres de la famille. L’affiche réalisée contient la définition de la violence contre les femmes, les procédures pour les dénonciations et les lignes téléphoniques à appeler pour les victimes ou témoins de violence conjugale. L’information a été diffusée de différentes façons : elle a été distribuée directement à des usagers, sur internet et elle a été affichée dans des lieux publics.
Hatun Sacha a d’ailleurs partagé sur sa page Facebook l’information selon laquelle, le bulletin n° 09 sur l'égalité et la violence du Défenseur du peuple du Pérou a démontré que de janvier à octobre 2020, il y a eu 118 féminicides, 170 tentatives de meurtre, 49 morts violentes et 3185 disparues (filles, adolescents et femmes). Les statistiques démontrent donc que toutes les 2 heures, une femme adulte, adolescente ou fille est signalée disparue. Certaines sont réapparues depuis le début du confinement, mais le nombre reste inconnu en raison d’un manque de suivi. Un cadre juridique structurant les recherches des personnes disparues et permettant la création d’un registre national qui centraliserait les cas devait être mis sur pied depuis 2003, mais ce cadre juridique n’existe toujours pas à ce jour.
Cette augmentation des cas de disparition et de violence s’explique entre autres par la priorisation accordée à a prévention de la COVID-19, ce qui a fait en sorte que les enquêtes sur les femmes disparues et tout type de prévention quant aux violences de genre ont été relayées au deuxième plan. Les disparitions seraient dues à des départs volontaires du foyer, de la traite d’humain et de la prostitution forcée. Le travail que fait Hatun Sacha afin de prévenir et dénoncer la violence de genre est donc indispensable face à cet enjeu, d’autant plus dans le contexte actuel de pandémie.
Les actions du CRÉDIL et de ses partenaires permettent de contribuer directement à l'amélioration du bien-être des femmes, des jeunes et des hommes autant au Québec qu'à l'étranger. Nos actions sont rendues possibles en partie grâce à votre générosité. Nous vous invitons à soutenir nos actions en faisant un don à partir de notre site internet (www.credil.qc.ca). Les dons de plus de 20$ sont admissibles à des reçus de dons pour déductions fiscales. Des reçus de dons seront émis pour l'année 2020 pour les dons envoyés jusqu'au 31 décembre. Merci de votre générosité !
